mardi 23 juin 2015

Un grand blanc dans le ciel de Paris

Ils rendent des services souvent difficiles à chiffrer, restent à l'écart des décorations : le
général Jean-Christophe Zimmermann, numéro 2 de la défense aérienne, en charge du défilé aérien du 14 juillet, tenait absolument à leur présence. Il a eu gain de cause, un équipage et un Airbus A340 de l'escadron de transport Estérel de Creil vont bien participer à ce défilé aérien, une petite première au-dessus de Paris.
Le général justifie son choix par des arguments bien connus des lecteurs de ce blog : les Airbus, les "avions blancs" comme on les appelle dans l'armée de l'air, vont souvent là où les compagnies aériennes ne veulent plus aller (comme après la crise nucléaire japonaise... ou lors de la crise ivoirienne de 2011), chercher des ressortissants, des blessés.
Mais aussi plus couramment, convoyer des troupes vers ou en retour des opex, appuyer les déplacements officiels gouvernementaux. Et même parfois jouer les renegades.
Certes, un défilé aérien, ce n'est pas encore une croix de la valeur militaire, mais c'est un début...
Pour le reste du défilé aérien, des valeurs plus habituelles, avec quelques secrets encore jalousement gardés (mais déflorés sur ce blog) puisque seul le leader de la PAF a volé à Chäteaudun (économie oblige ?).
Dans le ciel de Paris, on pourra aussi noter la présence de deux avions de transport espagnols (un Hercules et un Casa 295) qui ont soutenu sans discontinuer, depuis début 2013, les opérations de la France en Afrique. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a d'ailleurs, et à plusieurs reprises, chaleureusement remercié les autorités espagnoles pour ce soutien sans faille.
Parmi les étrangers devraient aussi figurer un pilote britannique d'hélicoptère en échange dans la marine, un pilote de la RAF sur Rafale, et un Alpha Jet belge (avec ou sans pilote belge, pour l'instant pas pluss d'infos...).
Dans le ciel, une formation de la sécurité civile leadée par un Beech 200, menant deux Canadair.
Au sol, comme l'écrivait hier ce blog, RAID, GIGN et BRI-BAC fouleront aussi le pavé parisien pour la première fois. Au-dessus d'eux défileront aussi les hélicoptères du GIH (1) et des formations aériennes de la gendarmerie, avec qui ils ont travaillé en janvier dernier, lors des attaques terroristes.

(1) dont le tag s'est retrouvé sur un Caracal de l'EH 1/67 Pyrénées. OPA ou message caché ?

TOUTES LES INFOS DU DEFILE DU 14 JUILLET EN L'AIR ET AU SOL à découvrir ici.