vendredi 2 septembre 2011

Une vraie question

Le sénateur socialiste de l'Aveyron, Alain Fauconnier, pose un vrai problème, dans une question au mindef sortie aujourd'hui au Journal Officiel. Rendez-vous en fin de question pour mes observations :
"M. Alain Fauconnier attire l'attention de M. le ministre de la défense et des anciens combattants sur la participation des détachements militaires aux commémorations officielles. Chaque 22 août se déroule en effet, au mémorial de La Pezade, aux confins du Larzac aveyronnais, une émouvante cérémonie en hommage aux 23 jeunes maquisards du maquis Paul Claie, qui périrent sous les balles nazies, et au pilote de l'US Air Force Richard Francis Hoy, abattu en vol lors des combats du 22 août 1944. Or, chaque année, les élus, les représentants des associations d'anciens combattants et le public toujours nombreux notent avec perplexité l'inconcevable absence de détachement militaire afin de rendre les honneurs lors de cette cérémonie. Il convient de rappeler que le mémorial se situe à proximité du centre d'entraînement de l'infanterie au tir opérationnel (CEITO) du Larzac, situé sur la commune de La Cavalerie. Il lui demande de bien vouloir prendre les mesures nécessaires, pour les années à venir, afin qu'un détachement militaire s'associe à cet hommage aux côtés des participants."
J'observe, que dans un pays qui a connu deux guerres mondiales, les cérémonies d'hommages aux combattants, et aux civils français qui ont souffert ne manquent pas, il est donc impossible que toutes bénéficient de la présence d'un détachement militaire. Néanmoins, toutes n'ont pas un camp de l'armée de terre à proximité non plus, c'est sans doute ce qui suscite l'incompréhension du sénateur. Là où, peut-être, dans d'autres cas, la présence d'un détachement ne s'impose pas...
Par delà ce cas singulier, remarquons, plus globalement, que derrière les ronronnements et belles dissertations qu'il est de bon ton de produire dans les armées sur le lien Armée-nation, les traductions sur le terrain, sont particulièrement hétérogènes (1) du fait de l'attachement ou non des chefs locaux à décliner ces beaux thèmes. Aujourd'hui, ne pas avoir compris l'importance de ces relations avec les élus... ou la presse est, de fait, une faute de commandement qui ne porte pas son nom.


(1) au rang des bons élèves, rangeons le 92e RI qui effectuera la cérémonie de création de son GTIA afghan au coeur de la ville de Clermont-Ferrand, le 25 novembre.