lundi 28 décembre 2009

Pourquoi ce blog sera (aussi) bleu, en 2010

Nouveaux matériels, rendez-vous historiques, mandats opérationnels, la marine a la cote, en 2010. Elle commence l’année en prenant l’alerte de la composante amphibie de la NRF (Nato Response Force), avec la 6e brigade blindée (BLB). Un mandat qui fait réserver un BPC (bâtiment de projection et de commandement) et deux TCD (transport de chalands de débarquement), pour ne parler que des grosses unités. Une montée en vapeur, en quelque sorte, avant le deuxième rendez-vous NRF de l’année, à l’été, quand la marine prendra le commandement de la totalité de la composante maritime de la NRF, en apportant encore un BPC et le groupe aéronaval. La validation interviendra en Atlantique lors de deux séquences distinctes, en avril et mai.
2010 est aussi pour la marine une année riche sur le plan des matériels, avec la pleine possession opérationnelle de ses deux nouvelles frégates antiaériennes (FAA) Forbin et Chevalier Paul (tout juste réceptionnée le 21 décembre dernier, un an presque jour pour jour après la première), dont la progression a été freinée par quelques bugs de jeunesse, révélés par les auditions parlementaires. La marine va aussi percevoir ses premiers NFH90, même si la première capacité initiale (IOC), pour la seule mission SAR, n’est pas attendue avant la fin 2011. Six ans après la date qui avait été initialement prévue pour la livraison du premier NFH.
Pour faire la soudure, l’aéronavale a donc obtenu deux EC225 qui seront livrés en mars et juin, à Lanvéoc-Poulmic, à une flottille 32F réduite à deux machines.
Car, corollaire, les derniers Super Frelon seront retirés du service, vraisemblablement en avril. Un évènement conjoint avec la Jeanne d'Arc, qui quitte aussi la scène, n’est pas impossible.
La 31F, qui exploite six Lynx à Hyères, sera mise en sommeil en juin, même si deux détachements resteront armés sur la base varoise. Elle ne renaîtra que fin 2011, sur NFH.
Hyères sera aussi le point nodal d’une année célébrant les 100 ans de l’aéronavale, avec un meeting retraçant l’épopée des marins du ciel.
De quoi écrire, car même souvent très loin de l’iode, l'aéronavale aura été à la pointe, que ce soit à Dien Bien Phû (Privateer, Hellcat, Helldiver), au-dessus des djebels (en contribuant à l’aéromobilité toute naissante), mais aussi, plus traditionnellement, depuis les porte-avions, au large du Liban, des Balkans et de l’Afghanistan.
Cette même marine sera aussi au cœur des conséquences du livre bleu, rendu en fin d’année. On y annonce des mutualisations, des renforcements de capacités : le moment est sans doute venu de faire les comptes, et éventuellement, comme les collègues des autres armées, de présenter la facture du travail abattu…


(crédit photo : Marine nationale)