samedi 14 novembre 2009

L'OTAN dope sa composante spéciale

C'est l'ancien directeur des opérations (français) du NSCC qui donne l'info dans le dernier numéro de Marine : cette très grosse cellule (150 militaires) de coordination des forces spéciales de l'OTAN à Mons va se transformer en état-major à part entière. On parlera désormais donc de NSHQ (NATO SOF HQ). Et on comprend que cette évolution est une traduction de l'importance que prend, ou reprend, l'action spéciale au sein de l'organisation que la France vient de réintégrer pleinenement. Le NSCC a notamment organisé un séminaire consacré à la composante aérienne des FS de l'OTAN, en octobre, à Cazaux, dans les locaux de l'EH 1.67 "Pyrénées". C'est aussi le phare de l'OTAN pour tout ce qui touche au sujet.
Les Français y sont peu représentés en volume -moins de cinq personnels- mais y ont occupé ou occuperaient encore des places stratégiques. Résultat d'un prestige lié à la participation au TG Ares, mais qui, comme le souligne le poste précédent, risque de s'effriter sur la durée, en l'absence de "boots on the ground" en Afghanistan.
Rappelons que la France est encore pour quelques semaine le pilote de la composante opérations spéciales de la Nato Response Force, fournissant plus des deux tiers de l'effectif et l'état-major tactique (cf Hors série Opex 2008 de Raids).

Le + du Mamouth :
Paradoxal, le seul endroit où l'OTAN déploie sa composante spéciale -l'Afghanistan- est précisément celui où la France ne déploie pas les siennes, dans un mandat spécial en tout cas (cf Raids n°283). On trouve en Afghanistan des forces spéciales américaines, polonaises, britanniques, néerlandaises, norvégiennes (QRF le 18 août 2008), allemandes... Et évidemment, des FS afghanes, formées précisément par les FS françaises, à tour de rôle.
Les unités du COS sont par contre déployées partout ailleurs, notamment où de l'aveu de nombreux observateurs, leur présence n'est "pas essentielle". Ambiance...