mercredi 22 juillet 2009

La résilience des communicants

Je me souviens à peu près de la liste des noms d'oiseaux qu'avait reçus Claire Billet pour son embed avec les Talibans. La même sort pourtant d'un long reportage avec les marsouins du 3e RIMa, qu'elle n'a sûrement pas fait en cachette. Mais c'est vrai, "c'est la télé". On ne se fâche jamais avec la télé. La preuve : on a à peine osé reprendre un journaliste de télé qui proclamait, début juillet, durant un 13 heures de grande écoute que le 3e RPIMa avait perdu 10 hommes en Afghanistan le 18 août.
Je me souviens aussi combien une "une" de Paris-Match était un peu mal passée, après Uzbeen (oublions même ces photos d' "Arès"). L'hebdomadaire est pourtant retourné, et pas qu'une fois, écrire sur les troupes françaises en Afghanistan. Un chasseur alpin a même pu y donner une interview, alors que quinze jours plus tôt, l'interview d'un général de l'armée de l'Air avait causé un drame. Mais c'est vrai, "c'est Match". Qui irait faire la leçon au premier hebdomadaire français?
Voilà qui démontre que le blacklisting, cela n'est vraiment que dans l'imagination des journalistes.